Au cours des dernières décennies, de plus en plus de stages en cours ou en fin de formation sont apparus dans les cursus d’enseignement supérieur. Les bienfaits supposés du stage reposent sur l’idée selon laquelle la confrontation aux réalités du travail (ou de l’entreprise) constituerait une expérience porteuse de progression de l’employabilité. La multiplication des stages fait alors office de solution au problème de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur.
Après avoir interrogé le rôle hypothétique de l’inexpérience des jeunes diplômés dans leurs difficultés d’insertion professionnelle, nous examinerons les effets potentiels de l’expérience particulière que constitue un stage en situation de travail et nous présenterons quelques-unes des conditions qui apparaissent nécessaires pour qu’une telle période expérimentale puisse être une participation observante fécondeen cherchant à comprendre si et dans quelle mesure les stages peuvent contribuer à mieux préparer les jeunes diplômés à accéder à l’emploi.