Résumé de la communication
L’objet étudié est le stage défini comme une plongée temporaire d’un(e) étudiant(e) en formation initiale lui permettant de découvrir une réalité du travail, de mettre en œuvre des connaissances acquises durant sa formation et d’expérimenter ses compétences en milieu professionnel.
Ce stage prend la forme d’une relation tripartite régie par une convention entre un(e) stagiaire, un organisme de formation et une organisation assurant une production.
Le stage n’est pas une nouveauté. Depuis longtemps, existent des stages à visée formative ou probatoire. Ces stages contribuent aussi à une socialisation générale et professionnelle qui favorise l’intégration dans l’emploi. Depuis deux décennies, le stage se répand dans l’enseignement supérieur en devenant un argument d’attractivité des formations dans un contexte de concurrence accrue.
L’innovation sociale réside dans l’objectif parfois explicite de favoriser la professionnalisation et l’insertion des futurs diplômés. Le stage est ainsi censé constituer une réponse au « problème » de l’insertion professionnelle des jeunes en palliant les défauts d’un enseignement supérieur supposé trop théorique et éloigné des réalités de l’économie et de l’emploi.
Après avoir décrit la genèse de cette innovation, nous interrogeons les raisons des difficultés des jeunes diplômés à entrer et à se stabiliser dans l’emploi, puis nous examinons les potentialités et les limites du stage comme outil pédagogique et socialisateur.
Mots clés : stage, lien formation-emploi, insertion professionnelle, innovation sociale.
© D. Glaymann, Largotec, Restag, Université Paris Est, 2011