Éditions Foucher, 2004, 2ème édition.

Cet ouvrage s’adresse aux étudiants de premier cycle qui suivent un enseignement de sociologie quels que soient leur cursus et leur filière (droit, gestion, sciences économiques.. .).

Cette Introduction à la sociologie présente dans une première partie la discipline et ses principaux auteurs. Dans une deuxième partie sont abordés des thèmes importants dont l’étude permet de se familiariser avec les concepts, les grands courants théoriques, les méthodes et les outils des sociologues. Enfin, une troisième partie, dans une perspective plus dynamique, fait le tour des grandes mutations sociologiques contemporaines en s’appuyant sur différents exemples et différentes recherches.

En aidant à mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons, cette approche illustre le caractère vivant, évolutif et utile de la sociologie et montre ainsi l’intérêt de son étude pour les non-spécialistes.

Introduction à la sociologie est un outil de travail permettant aux étudiants d’enrichir leurs connaissances et de préparer leurs épreuves. Pour ce faire, il indique repères, données, définitions et principales sources d’information.

Sommaire

Introduction

Première partie – La sociologie d’hier à aujourd’hui

Chapitre 1. L’invention de la sociologie
I – Un contexte particulier
II – Les grands précurseurs

Chapitre 2. L’avènement de la sociologie
I – Émile Durkheim, une sociologie du fait social
II – Max Weber, une sociologie de l’activité sociale
III – Aux États-Unis, la naissance d’une sociologie plus empirique

Chapitre 3. Les sociologies contemporaines
I – Le problème de l’articulation entre individu et société
II – Les sociologies françaises
III – Les sociologies américaines

Fiche 1. La sociologie, entre individualisme méthodologique et holisme
I – Une différence de conception et d’analyse de la société
II – Les grands traits de l’opposition
III – Limites et critiques des deux approches

Fiche 2. Les principaux sociologues

Deuxième partie – Quelques grands thèmes sociologiques

Chapitre 4. L’individu et les groupes sociaux
I – Les individus dans la société
II – Les analyses des structures sociales

Chapitre 5. Le lien social
I – Lien social et solidarités collectives
II – Socialisation, régulation et contrôle social

Chapitre 6. La famille
I – À l’origine de la famille
II – La famille, une institution essentielle

Chapitre 7. L’organisation du travail
I – L’intensification de la division du travail
II – Les fondements théoriques de l’organisation du travail

Fiche 3. Les principaux concepts sociologiques

Fiche 4. Les branches de la sociologie

Troisième partie – La société française en mouvement

Chapitre 8. Dynamique des structures sociales
I – Les PCS et la méthodologie d’analyse des structures socioprofessionnelles
II – Les structures de la société française et leurs évolutions

Chapitre 9. Un lien social fragilisé ?
I – L’affaiblissement du lien social
II – La rupture du lien social

Chapitre 10. La famille au cœur des transformations sociales
I – Le paysage familial français
II – L’interprétation des changements en cours

Chapitre 11. Les mutations du travail et de l’emploi
I – La place centrale du travail dans les sociétés industrielles
II – La place incertaine du travail
III – Un système d’emploi fortement transformé

Chapitre 12. La démocratisation de l’école en question
I – Un accès massif de la population à une scolarisation de plus en plus longue
II – L’inégalité des chances : un phénomène persistant

Chapitre 13. Le comportement citoyen
I – Les différentes dimensions du comportement citoyen
II – L’engagement actif, un acte individuel à portée collective
III – Choix électoraux et préférences partisanes

Fiche 5. Les sources d’information sociologique
I – Les lieux
II – Les quotidiens, revues et autres parutions régulières

Fiche 6. D’une société à l’autre…
I – Naissance et caractéristiques de la société moderne
II – Sur la voie d’une autre modernité ? Les grandes tendances à l’œuvre

Méthodologie 1. Le travail de l’apprenti-sociologue
I – Travailler sur des documents chiffrés
II – Se confronter à des textes
III – Disserter en sociologie

Méthodologie 2. Le travail du sociologue
I – La démarche sociologique
II – Les outils sociologiques

Table des matières

Index des auteurs

Index des notions

© Éd. Foucher, 2004

Introduction de l’ouvraage

Parce que la sociologie s’intéresse aux faits de société (la délinquance, l’exclusion sociale, l’abstentionnisme, l’organisation du travail, l’homosexualité, la famille…) si souvent commentés dans la presse par les journalistes et dans les conversations quotidiennes par les individus, elle donne une impression de familiarité. Et d’ailleurs parce que l’on croit savoir, la tentation est grande de considérer comme superflus l’existence et l’enseignement de cette discipline. En même temps, lorsqu’on demande à un non-spécialiste d’en parler, il a du mal à cerner exactement ses contours et bien souvent il est incapable de citer le nom d’un sociologue. Cet ouvrage d’introduction à la sociologie tente justement de pallier cette méconnaissance en rendant accessibles les principaux concepts et théories propres à l’analyse sociologique.

La réalité sociale est moins facile à saisir et à comprendre qu’il n’y paraît, le regard que l’on porte spontanément sur les phénomènes sociaux contemporains est bien souvent faussé par le manque de connaissances d’autant que certaines faces de la réalité sociale sont masquées. S’initier à la sociologie présente donc un triple intérêt : • Parfaire la connaissance du monde dans lequel on vit. Cela aide à élaborer des jugements moins hâtifs et plus fondés car faire partie d’une société ne suffit pas à la connaître. Ce faisant, la sociologie, à côté des autres sciences sociales (économie, philosophie, psychologie, histoire…), est sans aucun doute un moyen de se forger une opinion plus juste et plus conforme à la réalité sur les phénomènes sociaux qui nous entourent. En apprenant à se méfier des évidences qui ne sont souvent qu’apparences et en dévoilant la partie dissimulée des faits sociaux, la sociologie participe incontestablement à la formation d’une vision critique et personnelle de la société. • Améliorer la connaissance de soi-même. En effet, les analyses sociologiques nous renvoient souvent à notre propre expérience et nous permettent ainsi de mieux comprendre nos croyances, nos comportements, nos choix, les raisons de nos échecs ou de nos réussites. D’ailleurs, à écouter les étudiants qui suivent nos cours d’initiation ou d’introduction à la sociologie, à observer leur implication en cours (surtout en TD), nous mesurons combien ils se sentent directement concernés par les thèmes abordés en sociologie et nous constatons qu’ils portent ensuite un autre regard sur leur propre expérience. • Aider tous ceux qui détiennent un pouvoir quelconque (politique, institutionnel, syndical, universitaire…) à poser les bonnes questions et peut-être à trouver des solutions à certains maux sociaux actuels graves (délinquance, exclusion sociale…). Sans prétendre apporter des réponses toutes faites à des problèmes précis, nous tenterons de contribuer à « sociologiser » le regard de ceux qui les gèrent..

On le voit, la sociologie peut être d’une grande utilité à condition bien sûr de faire l’effort d’acquérir et de maîtriser les connaissances conceptuelles, méthodologiques et théoriques nécessaires. C’est pour cette raison qu’avant d’aborder quelques réalités contemporaines dans la troisième partie, nous proposons un détour par les grands fondements de la sociologie, son histoire et ses principes fondateurs dans la première partie, les grands thèmes qu’elle étudie et ses principaux concepts dans la deuxième partie. Ce parcours permet aux lecteurs de se familiariser avec les grands auteurs, les principales approches et le vocabulaire qui sert à décrire et à appréhender le social. Une lecture non linéaire est néanmoins possible quitte à procéder par « allers et retours ».

Dans une première partie nous présentons la manière dont la sociologie est née et s’est développée, les difficultés qu’elle a rencontrées pour se constituer en tant que science ainsi que les principaux auteurs et courants qui l’ont construite. Dans une deuxième partie, nous abordons quelques grands thèmes sociologiques essentiels : la place des individus dans la société, leurs liens, la famille, l organisation du travail. S’il n’est pas absolument nécessaire de lire les chapitres des deuxième et troisième parties dans l’ordre de présentation, en revanche nous conseillons de le respecter pour la première partie puisque les fondements sociologiques y sont présentés de manière chronologique et progressive. Enfin, il est conseillé de lire la deuxième partie avant d’aborder la lecture des chapitres 8 à 11 qui reprennent sans les redéfinir les principaux concepts sociologiques présentés dans les chapitres 4 à 7.

Parce que cet ouvrage s’adresse aux non initiés et parce que la sociologie est une science qui s’inscrit d’abord dans notre réalité, nous avons à chaque fois multiplié les exemples et les illustrations. Il nous paraît en effet essentiel sur le plan pédagogique de ne pas rester enfermés dans une présentation trop abstraite et théorique de cette discipline. Pour susciter le plaisir et l’envie d’apprendre et donc pour faciliter l’apprentissage, il faut partir de nos expériences quotidiennes. Toutefois, pour dépasser le stade du commentaire journalistique et ne pas tomber dans une vulgarisation et une caricature, les développements et références théoriques constituent un passage obligé de la connaissance. Le souci de combiner clarté et rigueur, que nous appliquons depuis des années dans notre enseignement de la sociologie, a guidé la rédaction de cet ouvrage.

Pour tous ceux qui souhaitent en savoir plus, nous proposons à la fin de chaque chapitre une liste non exhaustive d’ouvrages et d’articles (parfois de romans et de films) qui sont accessibles. En outre, nous encourageons les étudiants et nos autres lecteurs à se tenir informés de l’actualité sociale, économique et politique et à la décrypter à partir des concepts et théories sociologiques. La fiche 5 (Les sources d’information sociologiques) donne quelques pistes pour cela.

Pour faciliter l’apprentissage du raisonnement sociologique et la préparation des examens, des exercices d’application volontairement variés (plan détaillé, dissertation, questions de cours, calculs et analyses de données statistiques, exercices de pratique sociologique, commentaires de texte) suivis d’éléments de correction sont également présentés à la fin de chaque chapitre.

Enfin, des fiches figurant à la fin de chaque partie complètent les éléments abordés dans les chapitres, développent des aspects seulement effleurés ou synthétisent des connaissances transversales.

© Éd. Foucher, 2004